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Viaduc de Huccorgne – Réhabilitation d’un colosse de béton
D’une longueur totale d’environ 547 mètres, l’ouvrage franchit la Mehaigne, la N652, deux voiries communales, un RAVel et une ancienne ligne de chemin de fer.

Viaduc de Huccorgne – Réhabilitation d’un colosse de béton

60 mètres de haut, 547 mètres de long, 3000 m³ de béton à mettre en œuvre avec 322 tonnes d’acier pour béton, plus de 3 km de câbles de précontrainte, … : en août, a débuté le chantier autoroutier le plus conséquent des années à venir en région liégeoise. Il consiste à réhabiliter le viaduc de Huccorgne supportant l’autoroute E42/A15 à hauteur de Wanze. La SOFICO est le maître d’ouvrage de ce chantier, qu’elle réalise avec la collaboration de son partenaire technique, maître d’œuvre, le SPW Mobilité et Infrastructures.

De nouveaux tabliers d’une épaisseur de 23 cm (contre 18 actuellement) seront réalisés.

Colosse de béton

Construit entre 1968 et 1971, ce viaduc d’une longueur totale d’environ 547 mètres, de 34 mètres de large et de 60 mètres de haut, en béton précontraint, se compose en fait de deux ponts (un par sens de circulation).

L’ouvrage permet de franchir la Mehaigne, la N652, deux voiries commu­nales, un RAVel et une ancienne ligne de chemin de fer. Il se décompose en trois parties : 

• Une partie centrale d’environ 280 mètres, avec caissons en béton pré­contraint à inertie variable ; 

• Une partie d’approche côté Namur mesurant environ 180 mètres, comprenant 6 travées et poutres préfabriquées sur site ; 

• Une partie d’approche côté Liège d’environ 90 mètres, avec 3 travées et poutres préfabriquées sur site. 

Le viaduc supporte un trafic journalier moyen d’environ 60 000 véhicules (2 sens cumulés), avec, aux heures les plus denses, 2500 à 3500 véhicules par heure (2 sens cumulés).

Les travées d’approche seront toutes deux démolies et reconstruites, à l’exception des piles qui seront conservées et réparées.

Cure de jouvence

Concrètement, les travaux viseront à apporter une véritable cure de jouvence au viaduc.

Les travées d’approche seront toutes deux démolies et reconstruites, à l’exception des piles qui seront conservées et réparées : les poutres et le tablier seront donc remplacés, ce qui inclut la dépose de 72 poutres de 60 tonnes chacune, la dépose de 8700 m² de tablier pour un total de 3900 tonnes, des opérations de sciage et de grutage à une hauteur de 10 à 60 mètres, le remplacement des appuis dégradés, la pose de 72 nouvelles poutres de 60 tonnes chacune, un réglage au centimètre près par grutage pour poser les poutres sur les nouveaux appuis et enfin la réalisation de nouveaux tabliers d’une épaisseur de 23 cm (contre 18 actuellement) avec 2600 m³ de béton armé à mettre en œuvre. 

La partie centrale sera réhabilitée, ce qui comprend l’ajout de 6 câbles de précontrainte par caissons, la réparation du tablier et le placement de structures métalliques pour faciliter les inspections ultérieures (passerelle, …). 

Le chantier prévoit également la pose d’une nouvelle étanchéité, de nouveaux revêtements, d’un nouveau système d’égouttage et de nouvelles glissières de sécurité en béton, le placement d’écrans anti-bruit, la révision du profil en long pour un meilleur confort de roulage, le remplacement d’un caillebotis entre les 2 viaducs et de l’éclairage par du LED. 

Le viaduc en béton précontraint se compose en fait de deux ponts (un par sens de circulation).

Acteurs et phasage

C’est le bureau d’étude ARCADIS qui réalise les études techniques pour la réhabilitation du viaduc. Le marché public de réhabilitation de l’ouvrage a été remporté par l’association momentanée BAM GALERE-BESIX, pour un montant de plus de 23 millions d’euros HTVA financé par la SOFICO dans le cadre du PIMPT, le « Plan infrastructures et mobilité pour tous 2020-2026 ».  

Un des plus grands défis du chantier consiste à réaliser ces travaux conséquents tout en impactant le moins possible les usagers. Trois grandes phases ont ainsi été planifiées d’ici juillet 2023 avec une libération des voies lors du second semestre  2022. La philosophie générale sera de maintenir sur l’autoroute deux bandes de circulation par sens pendant les différentes phases du chantier, avec une vitesse maximale limitée à 50 km/h.  

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