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Nouvelles normes pour le béton certifié
FEDBETON soutient les nouvelles normes sur le béton : « L’eau réduit la résistance et la durabilité du béton ».

Nouvelles normes pour le béton certifié

Depuis le 1er janvier 2023, les nouvelles normes belges sur le béton sont entrées en vigueur, y compris un ajustement technique pour le béton certifié BENOR : afin d’éviter les ajouts d’eau, les malaxeurs ne peuvent plus disposer d’une conduite d’eau directe entre le réservoir d’eau et la cuve du malaxeur. Cette mesure suscite un certain émoi. Bert De Schrijver de la Fédération du béton prêt à l’emploi (FEDBETON) réagit : « L’ajout excessif d’eau sur le chantier est pernicieux pour la résistance et la durabilité du béton. Tout le monde a intérêt à respecter la norme ». 

Chaque application de construction nécessite une fluidité correcte du béton.

L’interdiction d’ajouter de l’eau au béton prêt à l’emploi certifié BENOR est en vigueur depuis des années. Avec les nouvelles normes sur le béton, une mesure supplémentaire a été ajoutée depuis le 1er janvier 2023 : il ne peut plus y avoir de conduite directe entre le réservoir d’eau du camion et l’entrée de la cuve du malaxeur. Cette règle rend plus difficile la liquéfaction du béton prêt à l’emploi sur le chantier à l’aide d’eau. Cela se produit-il ? Le béton perd alors son label de qualité BENOR et l’ensemble du chargement de béton doit être considéré comme non conforme. Bert De Schrijver : « Chaque application de construction nécessite la bonne fluidité du béton. Pourtant, il arrive encore trop souvent que les entrepreneurs commandent une fluidité trop faible. Ils demandent alors au chauffeur d’ajouter de l’eau au moment du coulage. Cette pratique est interdite depuis des années pour le béton certifié BENOR. L’eau réduit la résistance du béton, le rend plus poreux et augmente le retrait. Il en résulte un risque accru de fissures. C’est pourquoi, en tant que fédération, nous soutenons les nouvelles normes sur le béton ».

L’ajout d’eau au béton prêt à l’emploi certifié BENOR est interdit depuis des années.

L’engagement des centrales à béton et des entrepreneurs

Ces derniers mois, FEDBETON a organisé un roadshow en collaboration avec FEGC, BUILDWISE, BE-CERT et GBV afin de sensibiliser tout un chacun aux nouvelles normes. Dans les centrales à béton et chez les entrepreneurs. Car l’engagement doit venir des deux côtés. Bert De Schrijver : « Si l’on examine la raison d’être de ces ajouts d’eau, quelques éléments sautent aux yeux. Tout d’abord, une mauvaise commande : un béton trop rigide est commandé. Les nouvelles normes contiennent désormais des directives claires sur la fluidité du béton nécessaire pour chaque application. La deuxième raison est d’ordre budgétaire : pour rendre le béton plus fluide, les centrales à béton utilisent des superplastifiants. Or, ces derniers sont coûteux. Bien sûr, notre industrie doit aussi battre sa coulpe : ce qui est commandé doit être livré correctement. C’est pourquoi nous lançons un vibrant appel à toutes les parties : manipulez correctement le béton certifié. Et veillez à ce que tous les membres de votre entreprise soient en informés. Après tout, la qualité de la construction est la fierté de votre entreprise ».

FEDBETON a déjà délivré 76 certificats de base pour le béton à faible émission de CO2. (Photo : B.Vanden Eynde/Whitevision)

Béton durable

Bert De Schrijver ne se contente pas de suivre la législation et les dossiers techniques au sein de FEDBETON. Au sein du secteur, il contribue à définir les lignes directrices de l’utilisation du béton durable. En Belgique, FEDBETON représente le Concrete Sustainability Council, une association internationale qui a mis au point un label scientifique et indépendant pour le béton durable. En Belgique, 76 certificats de base et 25 certificats pour des compositions de béton spécifiques ayant un impact limité sur le CO2 ont déjà été délivrés. Bert De Schrijver : « Le béton a l’image d’un matériau de construction polluant. Pourtant, les recherches montrent que l’impact environnemental durant le cycle de vie total n’est pas plus important que celui du bois, par exemple. Les émissions de CO2 lors de la production du ciment constituent le principal point sensible. Nous recherchons des techniques permettant de réduire au maximum cet impact. La Belgique et les Pays-Bas sont des précurseurs dans ce domaine en Europe depuis des années, en utilisant des ciments composés. À l’avenir, le CO2 sera capturé pendant la production afin de le stocker temporairement ou de le convertir, par exemple, en combustibles alternatifs. »    

FEDBETON représente le Concrete Sustainability Council en Belgique. (Photo : B.Vanden Eynde/Whitevision)

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